Les niveaux de socialisation d’un site Web

Si nous avons établi que la socialisation d’un site Web était un exercice nécessaire, voyons maintenant quels sont les différents niveaux de socialisation possibles afin de tirer parti au mieux des médias sociaux et de les lier à votre bon vieux site Web (et ses versions mobiles… ne les oublions pas).

Le badge

Le « badge » est le logo d’un ou de plusieurs réseaux sociaux auxquels vous adhérez. C’est le degré zéro de la socialisation du site de votre entreprise, celui qui va vous garantir que vos utilisateurs ne vont pas tourner en rond la recherche de votre pseudonyme sur Twitter… Encore faut-il ne pas l’oublier !

Le « hub » des médias sociaux

Indispensable dès que vous avez plusieurs comptes et une présence différenciée selon les différentes entités pays de votre entreprise. Ceci n’est pas révolutionnaire non plus, mais il est encore peu fréquent de voir ce genre de « hubs » mis à jour correctement.

Les blogs

Avoir des blogs, c’est bien, les fondre dans son site Web, c’est mieux ! Vous bénéficierez ainsi des afflux de visites en provenance de votre site principal. Nous parlons ici d’une intégration qui va bien au-delà d’un simple lien externe. Trois solutions existent pour cela :

  1. Soit vous uniformisez votre système de navigation et vous utilisez un service de blogs comme WordPress ou Blogger, ce qui vous garantit d’utiliser le meilleur outil pour cette fonction qui reste particulière ; le revers de la médaille, c’est que dès que votre navigation change sur votre site, vous devrez refléter ces changements sur vos blogs.
  2. Soit vous rapatriez votre blog dans le gestionnaire de contenu principal (CMS : Content Management System) comme par exemple Drupal ou EZPublish.
  3. Une troisième solution consiste à remplacer votre CMS par WordPress si bien que celui-ci héberge de façon transparente à la fois votre site et votre blog. Beaucoup d’entreprises se lancent dans ce genre d’opérations, mais les défis de conformité de WordPress avec les processus et les normes de sécurité de l’entreprise sont nombreux et ne sont pas toujours triviaux. Ils requièrent de véritables spécialistes et les ajustements sont nombreux et pas toujours évidents.

Il n’y a donc hélas pas de solution miracle, ni universelle dans ce domaine, comme dans beaucoup, tous les goûts sont dans la nature… Assurez-vous cependant que la solution retenue corresponde bien à votre besoin métier.

Les boutons de partage directs

Typique de ce que l’on voit dans les blogs, les boutons de partage directs permettent de lier un contenu et de l’échanger sur les médias sociaux, principalement Facebook, Twitter, LinkedIn et Google+. Particulièrement efficaces sur les contenus riches et originaux, ils sont plutôt à proscrire sur les contenus institutionnels qui tendent à être vite barbants (et donc assez impropres au partage).

Les « widgets »

Ils permettent des échanges directs de données via les flux RSS, qui peuvent ainsi être repiqués dans vos pages statiques. Ces widgets sont de 2 sortes :

  1. Soit ils sont fournis par les réseaux sociaux eux-mêmes, ou par un éditeur tiers, ils permettent de lier les contenus de vos nouveaux espaces corporate aux réseaux sociaux : Facebook, Twittercounter, Google + etc. en sont des exemples parmi les plus connus.
  2. Soit ils sont développés par vous-même, et ils peuvent dans ce cas non seulement servir à véhiculer les discussions des médias sociaux publics, afin de les réintégrer sur vos pages, mais aussi et surtout être utiles à vos propres ressources lorsqu’elles sont détectables par flux RSS (voir le point suivant).

Il va de soi que si vous mettez des widgets sur vos pages, il est préférable de s’assurer que les informations qui y circulent ne viennent pas « polluer » votre espace de marque. Si votre compte Twitter est essentiellement dédié au service client et donc occupé en majorité de plaintes voire de réclamations – et parfois d’insultes – il vaut mieux, dans ce cas, éviter de l’inclure directement.

Rendre vos pages dynamiques grâce aux flux RSS

Les flux RSS (Really Simple Syndication, soit un mécanisme d’adressage dynamique qui permet d’afficher en temps réel et chronologiquement les différentes mises à jour d’une page Web, d’un site, d’un réseau social etc.) n’ont pas révolutionné l’usage individuel de l’Internet, ou du moins pas comme on s’y attendait. Il était d’usage de croire, il y a encore une dizaine d’années, que les utilisateurs feraient l’effort d’utiliser des « lecteurs RSS » comme Google Reader par exemple, en mettant à jour ces flux eux-mêmes, en fonction des pages ou des services qui les intéressaient. Cela se ne s’est pas passé ainsi. Les adresses RSS sont compliquées, les navigateurs, qui les détectaient automatiquement au début, ont fini par jeter l’éponge, et vous obligent même (c’est le cas de Firefox aujourd’hui ) à ajouter un « add-on » pour les détecter ; coup de grâce pour les flux RSS, Google a annoncé la fermeture de Google Reader pour juillet 2013.

Est-ce la fin des flux RSS, me direz-vous ? Pas du tout ! C’est que bon nombre de nos sites Web modernes, de nos applications, etc. sont truffés de flux RSS qui récupèrent l’information de pages qui se mettent à jour en temps réel. En fait, le flux RSS a véritablement changé en profondeur notre usage du Web, mais cela se fait en quelque sorte à l’insu de l’utilisateur, qui comme Monsieur Jourdain, se sert de ces flux dynamiques sans le savoir lui-même. En conséquence, c’est une idée à saisir : rendez vos pages dynamiques, en incluant un flux RSS pour chacune d’elles (ou du moins chaque section) afin de faciliter l’échange en temps réel d’informations, internes ou externes, mises à jour dynamiquement.

Les boutons de connexion aux réseaux sociaux

Encore une étape possible afin de dynamiser votre site, c’est celle qui consiste à permettre aux utilisateurs de se connecter à votre site via leurs accès Facebook, Twitter, Google ou LinkedIn pour les plus courants. Cette fonction, communément appelée « Facebook Connect », « LinkedIn Connect », etc. permet à l’utilisateur de naviguer en mode connecté sur un site, sans avoir à entrer un mot de passe supplémentaire. Le deuxième avantage, c’est que vous récupérez les données de partage des utilisateurs, qui vont avoir tendance à partager les informations plus facilement sur leurs espaces. Ceci permet de tirer un meilleur parti des médias sociaux, dans une meilleure logique de partage, c’est-à-dire de renvoyer l’information vers l’utilisateur et non pas d’amener l’utilisateur vers une page de l’entreprise, ce qui est souvent la démarche des entreprises qui aiment bien tout ramener à elles-mêmes. Les boutons de connexions ne sont cependant pas adaptés à tous les types de pages. Il faut tenter d’inclure ce genre de fonctionnalités de préférence lorsque la connexion apporte un véritable plus à l’utilisateur (informations supplémentaires, accès à un compte personnel, accès un tableau de bord, etc.).

La curation

Vous pourrez enrichir le site de votre entreprise en ramenant différents flux vers votre site principal, ces flux seront aussi bien ceux des différentes entités de votre entreprise que des flux externes, afin de fournir un panel d’informations large et automatiquement mis à jour grâce, toujours, à ces fameux flux RSS. Ceci est possible grâce aux technologies de « curation » que nous décrivons plus en détail un peu plus loin dans cet ouvrage

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